Critique littéraire, billets d'humeur, entretiens avec des auteurs...
La rentrée littéraire a lieu, tout le monde l’a bien remarqué, de plus en plus tôt. Aussi reviendrai-je dès la mi-août vous parler de Michaël Ferrier, de Viet Thanh Nguyen, de l’étonnant premier roman d’un auteur de plus de cinquante ans et de beaucoup d’autres ouvrages. En attendant, un rappel de mes découvertes pendant le semestre écoulé, en souhaitant qu’il nourrisse, au long de ces semaines estivales, les loisirs et les rêves de ceux qui me font le plaisir de me lire...
Suites et prolongements
Les Sœurs aux yeux bleus, Marie Sizun (Arléa)
Après La Gouvernante suédoise, Marie Sizun continue l’exploration de son histoire familiale. Mélancolique et lumineux.
La Folie Tristan, Gilles Sebhan (Rouergue noir)
Où l’on retrouve les héros de Cirque mort, toujours à la poursuite de leur origine, comme l’auteur lui-même traque, de livre en livre, un secret vénéneux qui n’en finit pas de se dérober.
Vastes horizons
West, Carys Davies, traduit de l’anglais par David Fauquemberg (Seuil)
Dans ce premier roman, l’écrivaine anglaise ouvre tout grand l’espace de l’Ouest américain du XIXe siècle, offert aux visions contrastées de l’Indien et de l’homme blanc.
Pontée, Jean-Paul Honoré (Arléa)
Plus que le récit d’un voyage en porte-conteneurs, un magnifique poème, sans lyrisme indiscret, où les choses disent l’étrangeté du monde.
Un premier roman…
Licorne, Nora Sandor (Gallimard)
Des mésaventures d’une nouvelle Emma Bovary, cherchant sur les réseaux sociaux un remède à son insatisfaction fondamentale, Nora Sandor fait une complainte toute d’humour et de subtile mélancolie.
(Voir aussi l'entretien qu’elle a accordé à ce blog.)
… et une réédition
Le Messager, L. P. Hartley, traduit de l’anglais par Denis Morrens et Andrée Martinerie (Belfond)
Dans ce roman éblouissant, qui inspira à Losey un film célèbre, l’auteur anglais restituait tous les enchantements et les troubles de l’enfance qui s’achève.
Sans compter…
Vies dérobées, Pierre Kretz (Le Verger)
Pierre Kretz parcourt et dissèque le malheur d’être alsacien au XXe siècle, dans un roman polyphonique aux tonalités finement mêlées.
Nouveaux éléments sur la fin de Narcisse, Éric Faye (Corti)
Quatorze récits semés d’échos subtils, qui composent un hymne aux miroirs, aux trompe-l’œil et aux anamorphoses.