Critique littéraire, billets d'humeur, entretiens avec des auteurs...
J’ai déjà mentionné à deux reprises ce roman publié en autoédition (chez iggybook) par Gilles Pétel, avec qui j’ai partagé, il y a maintenant quelques années, un premier blog. Ménageant savamment mes effets, j’y reviens à présent pour en dire un peu plus…
Tout se passe dans le milieu de l’art contemporain, dont le livre mêle la description au récit de la passion violemment érotique qui lie l’héroïne à un célèbre plasticien. Si on peut ne pas être totalement convaincu par ce dernier aspect, Gilles Pétel révèle dans le premier un vrai talent de satiriste et des dons évidents pour le comique. Une mention spéciale au récit d’une performance reconstituant Le Radeau de la Méduse sous forme de tableau vivant dans un hangar d’usine. On est au mois de janvier, le chauffage laisse à désirer, le ton monte parmi les figurants. Ambiance…
À l’arrière-plan de tout cela, il y a, bien sûr, une réflexion sur l’art et le regard — n’oublions pas que l’auteur est aussi philosophe. Mais on sent surtout chez lui la jubilation de multiplier les situations et les personnages, en un bel hommage au romanesque pur.
P. A.