Critique littéraire, billets d'humeur, entretiens avec des auteurs...
« Tous, dans la rue, cueillaient son image. Au crépuscule, dans ce premier abandon de la nuit romaine, si lourd de rêves, à l’heure de rentrer chez soi… voici que fleurissaient vers elle, des encoignures et des trottoirs, particuliers ou collectifs, en hommage, des bouquets de regards : éclairs et flamboyantes œillades juvéniles, un chuchotis, parfois, qui l’effleurait, murmurante oraison du soir. Il arrivait aussi, en octobre, que de l’évanescente coloration des choses, de la tiédeur des murs, émanât quelque poursuivant impromptu, Hermès voltigeur aux courtes ailes de mystère, ou remonté, qui sait, vers les vivants et leur capitale, par d’étranges Érèbes nécropolitains. »
C. E. Gadda, L’affreux Pastis de la rue des Merles