Critique littéraire, billets d'humeur, entretiens avec des auteurs...
« Fille de l’air, rêverie, compagnonne du soldat, le jour est long sous la pluie ; tu reviens, le jour s’en va. Compagnonne, compagnonne, Entends tousser les chevaux ; la soupe n’était pas bonne, le rata n’était pas chaud. Ceux que j’aime, est-ce qu’ils...
Lire la suite« Le long d’un ciel crépusculâtre, Une cloche angéluse en paix L’air exilescent et marâtre Qui ne pardonnera jamais. Paissant des débris de vaisselle, Là-bas, au talus des remparts, Se profile une haridelle Convalescente ; il se fait tard. Qui m’aima...
Lire la suite« Peupliers et trembles. Dans la dernière clarté horizontale à cette heure où la feuille la plus haute, qui tout le jour était prise dans la rivière de brise invisible soudain se fige en un miel de silence. Pourquoi toujours ai-je reconnu le soir ? Le...
Lire la suite« Ici les fondemens des chasteaux rehaussés Par les ressuscitans promptement sont percés ; Ici un arbre sent des bras de sa racine Grouiller un chef vivant, sortir une poictrine ; Là l’eau trouble bouillonne, et puis s’esparpillant Sent en soy des cheveux...
Lire la suite« L’œuvre de Sainte-Beuve n’est pas une œuvre profonde. La fameuse méthode, qui en fait, selon Taine, selon M. Paul Bourget et tant d’autres, le maître inégalable de la critique au XIXe, cette méthode qui consiste à ne pas séparer l’homme et l’œuvre,...
Lire la suite« Comme il pleut ce soir ! N'est-ce pas, mon hôte ? Là-bas, à la côte, Le ciel est bien noir, La mer est bien haute ! On dirait l'hiver ; Parfois on s'y trompe... Le vent de la mer Souffle dans sa trompe. » V. Hugo, Les Voix intérieures
Lire la suite« La porte de la salle d’attente s’ouvrit brutalement et les garçons qui étaient restés à la chaleur commencèrent à sortir pour venir à la rencontre du train. De loin, ils paraissaient avoir chacun au moins trois cigarettes allumées dans chaque main....
Lire la suite« Il y a des monstres qui sont très bons, Qui s’assoient contre vous les yeux clos de tendresse Et sur votre poignet Posent leur patte velue. » Guillevic, Terraqué illustration : Jérôme Bosch, Le Jardin des délices, détail
Lire la suite« Dans la paume du village Le soir vient manger les graines Du sommeil animal Bonne nuit à la pensée Et j’appelle le silence Par son plus petit nom » Éluard, Les Mains libres
Lire la suite« Chez nous, un Martini, ça se sert avec une olive, dit le boss, et pas avec une cerise. Seules les boissons sucrées sont servies avec une cerise. — Exact, Sir. — Pourquoi avez-vous servi le Martini avec une cerise ? — Parce que je suis myope, Sir. —...
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