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Par Pierre Ahnne le 29 Octobre 2024 à 17:31
Le Polonais, J. M. Coetzee, traduit de l’anglais par Sabine Porte (Seuil)
Le vieux pianiste polonais est amoureux de Beatriz. Elle se demande pourquoi, on se demande ce qu’elle se demande… Les mystères en miroirs de l’âge et du désir, racontés par le grand auteur sud-africain comme une histoire lisse et toute simple.
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L’Agrafe, Maryline Desbiolles (Sabine Wespieser)
Emma courait dans les collines jusqu’à ce que le chien du père Goiran lui broie la jambe. Pourquoi ?... L’écriture de Maryline Desbiolles, emportée par un mouvement irrésistible, plonge dans les secrets d’un village provençal.
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Tarentule, Eduardo Halfon, traduit de l’espagnol par David Fauquemberg (Table Ronde / Quai Voltaire)
Autour d’un épisode traumatisant vécu au cœur de la jungle pendant son enfance, l’auteur guatémaltèque dessine en virtuose les méandres d’une mémoire placée sous le double signe de la Shoah et de la guerre civile.
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Les Âmes féroces, Marie Vingtras (L’Olivier)
Dans ce roman américain, l’écrivaine française fouille les secrets d’une petite ville et brosse les portraits de certains de ses habitants. Jeune fille assassinée, policière en crise, professeur de lycée au passé trouble… Voix solitaires qui se croisent sous l’ombre de Faulkner.
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« Vous êtes l’amour malheureux du Führer », Jean-Noël Orengo (Grasset)
C’est à Albert Speer, l’architecte et ministre d’Hitler, qu’est adressée la phrase du titre. Jean-Noël Orengo raconte ses rapports avec le dictateur, son emprisonnement après la guerre, son étonnante renaissance en écrivain star. Une fascinante réflexion sur la fascination, et sur son rôle dans les sociétés totalitaires ou dans les nôtres.
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Dépendance, Tove Ditlevsen, traduit du danois par Christine Berlioz et Laila Fink Thullesen (Globe)
Dans ce troisième tome de son autobiographique Trilogie de Copenhague, la grande écrivaine danoise disparue en 1976 évoquait ses maris, ses premiers livres, l’enfer de la drogue. Avec toujours la même éblouissante simplicité, la même énergie, la même passion de soi et de sa liberté.
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Sur les hauteurs du mont Thoreau, Catherine Mavrikakis (Héliotrope)
Dans la clinique de « Thoreau Heights », on rend la mort belle et presque indolore… L’auteure canadienne, tout en dénonçant la marchandisation et l’édulcoration du trépas, construit une belle et profonde réflexion sur le rapport de chacun à sa propre disparition.
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Ne le dis pas à ton frère, Meir Shalev, traduit de l’hébreu par Sylvie Cohen (Gallimard)
Itamar est très beau mais très myope. Peut-on se fier au récit qu’il fait de l’étrange aventure vécue le temps d’une nuit avec la belle Sharon ?... Le romancier israélien Meir Shalev parle des hommes, des femmes, des pères, des mères… et construit sans en avoir l’air un vertigineux piège narratif.
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Par Pierre Ahnne le 28 Septembre 2024 à 07:35
Après ça, Eliot Ruffel (L’Olivier)
Ce premier roman d’un auteur de vingt-quatre ans raconte une ville en été, l’amitié, l’adolescence et la difficulté de devenir un homme. Dans une langue faussement orale et réellement hypnotique.
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Il neige sur le pianiste, Claudie Hunzinger (Grasset)
Aux limites du roman et de la poésie, Claudie Hunzinger poursuit sa magnifique réflexion sur les limites entre monde sauvage et univers humain, langage articulé et, ici, musique…
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Les Mains pleines, Guillaume Collet (Bourgois)
« Petit-Fils » est chargé par « Famille » de voler au secours de « Grande-Mère » et « Grand-Père », seuls dans « Grande-Maison ». Le jeune auteur des Yeux de travers confirme son talent pour dire sans bavardage, par la grâce d’une écriture haletante et drôle, le corps, la famille, les choses, le grand âge…
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Saison toxique pour les fœtus, Vera Bogdanova, traduit du russe par Laurence Foulon (Actes Sud)
Ilia et Jénia s’aiment depuis l’adolescence. Mais ils sont cousins et vivent dans la Russie actuelle… Un beau roman d’amour au temps du capitalisme sauvage et du machisme généralisé.
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Junil, Joan-Lluis Lluis, traduit du catalan par Juliette Lermerle (Les Argonautes)
Un esclave-libraire, un esclave-bibliothécaire et une jeune lectrice d’Ovide errent aux confins de l’Empire romain, en quête de liberté et à la recherche d’eux-mêmes. Une fable faussement historique et érudite, qui est aussi un hymne à la littérature.
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Le ciel était vide, Inge Schilperoord, traduit du néerlandais par Françoise Antoine (Belfond)
L’auteure de La Tanche raconte la fascination d’une jeune Néerlandaise d’aujourd’hui pour l’islamisme. Adolescence, désirs, image du père et quête de Dieu se mêlent dans un savant et subtil clair-obscur.
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Le Champ, Josef Winkler, traduit de l’allemand par Bernard Banoun (Verdier)
Dans le champ que cultive le père, un criminel nazi a été enseveli… L’écrivain autrichien poursuit, en un génial ressassement, le portrait de son enfance dans un pays en proie au passé.
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Raymond Roussel-Marcel Duchamp, Enquête sur une gémellité, Philippe Lapierre (Les Impressions Nouvelles)
Partant de l’hypothèse d’une parenté profonde entre l’écrivain excentrique et le plasticien d'avant-garde, Philippe Lapierre construit un livre singulier, dont les illustrations accentuent encore la loufoque et authentique profondeur.
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Par Pierre Ahnne le 28 Mai 2024 à 17:22
Braconnages, Reinhard Kaiser-Mühlecker, traduit de l’allemand par Olivier Le Lay (Gallimard)
Apparemment, l’ascension d’un jeune fermier autrichien dont l’exploitation connaît le succès grâce à son mariage… Mais la violence et le mal sont là, tout proches, et finiront par se manifester. Un sombre et grand récit.
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En un souffle, Daniel Argelès (Triartis)
Cinq nouvelles allemandes, où l’auteur narre la rencontre entre des destins individuels et les métamorphoses d’un pays qu’il connaît bien. Le temps a ses flux et reflux, on n’en a jamais fini avec l’Histoire…
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Je ne suis pas un héros, Eric Ambler, traduit de l’anglais par Simone Lechevrel et Patricia Duez (L’Olivier)
L’Olivier poursuit sa réédition des œuvres d’un des fondateurs du roman d’espionnage moderne, avec ce livre paru en 1938. Dans l’Italie mussolinienne, un ingénieur naïf découvre le monde des ombres et les périls qui menacent l’Europe. On est embarqué.
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Mykonos, Olga Duhamel-Noyer (Héliotrope)
Dans ce court roman, sec et froid, l’écrivaine canadienne peint le désir, la jeunesse, le charme des apparences et la brutalité du réel.
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Motl en Amérique, Sholem-Aleikhem, traduit du yiddish par Nadia Déan-Rotschild et Evelyne Grumberg (L’Antilope)
La suite des aventures de Motl fils de chantre… L’enfant-narrateur et sa pittoresque famille découvrent un monde nouveau. L’humour et l’inventivité linguistique sont à leur comble dans ce dernier roman du grand écrivain de langue yiddish.
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Un fantôme dans la gorge, Doireann Ní Ghríofa, traduit de l’anglais par Élisabeth Peelaert (Globe)
La poétesse irlandaise va et vient entre sa passion de la maternité et sa fascination pour une femme du XVIIIe siècle auteure d’un fameux chant funèbre. Il en résulte un texte cru, dru et lyrique, d’une impressionnante vitalité.
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Les Obsessions bourgeoises, Madeleine Meteyer (J.-C. Lattès)
Issue d’un milieu raisonnablement favorisé, la jeune Servane découvre la haute bourgeoisie parisienne, ses tics, ses codes… La passion des apparences et les aléas du désir mimétique, décrits avec précision, férocité – et un soupçon de complaisance.
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Par Pierre Ahnne le 30 Avril 2024 à 17:33
Le Village secret, Susanna Harutyunyan, traduit de l’arménien par Nazik Melik Hacopian-Thierry (Les Argonautes)
Un village miraculeusement préservé, dans les montagnes d’Arménie, poursuit sa vie ancestrale et accueille au fil du temps les victimes des persécutions du siècle passé. Entre mythe et roman, l’hymne d’une grande écrivaine à son pays.
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Je est un autre, Jon Fosse, traduit du néo-norvégien par Jean-Baptiste Coursaud (Bourgois)
Le deuxième tome de la Septologie entreprise par le Prix Nobel 2023… Le peintre Asle évoque son adolescence, sa rencontre avec sa compagne, sa décision de peindre « les images [qu’il a] dans la tête ». La neige tombe, la présence pressentie de Dieu unifie mystérieusement le monde, une grande œuvre suit son cours.
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Toiles, Elsa Gribinski (Mercure de France)
L’auteure est finaliste du Goncourt de la nouvelle avec ce recueil subtilement composé, qui explore, en seize textes, l’espace entre le regard, la chose peinte et les choses réelles.
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La Maison noire, Yûsuke Kishi, traduit du japonais par Diane Durocher (Belfond)
Le maître japonais du thriller est de retour, avec une histoire d’assurance-vie qui mêle méditation sur le mal contemporain, fantasmes archaïques et mythes ancestraux. Sombre et sanglant.
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L’Origine des larmes, Jean-Paul Dubois (L’Olivier)
La triste vie de Paul, dont le père était bien méchant, et qui dirige une entreprise fabriquant des sacs mortuaires. Élégamment construite mais sans but bien visible, une fiction placée sous le signe de la pluie.
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Et ils revêtirent leurs fourrures d’aiguilles, Zuzana Říhová, traduit du tchèque par Benoît Meunier (Seuil)
Un couple de Pragois quadragénaires installés à la campagne victime des étranges rituels auxquels se livrent les villageois… Le monde noir et foisonnant des contes n’est pas aussi loin du nôtre qu’on le croit.
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Pauline ou l’enfance, Philippe Bonilo (Arléa)
Le narrateur retrouve la maison de son enfance et le souvenir des étés vécus près d’une lumineuse petite fille. Un fragment de temps pur, proustien et poétique.
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Les Oracles, Margaret Kennedy, traduit de l’anglais par Anne-Sylvie Homassel (La Table Ronde/Quai Voltaire)
La réédition des œuvres de l’écrivaine britannique se poursuit, avec cette satire brillante et douce-amère du mariage, de la vie de province et du snobisme intellectuel.
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Par Pierre Ahnne le 30 Mars 2024 à 07:51
Cherche David éperdument, Paule Darmon (L’Antilope)
Dans un récit qui mêle les lieux, les époques, les visages divers du judaïsme, l’auteure de Robert de Niro, le Mossad et moi lie astucieusement le thème de l’identité à une réflexion sur le romanesque.
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Melody, Martin Suter, traduit de l’allemand par Olivier Mannoni (Phébus)
Dans cette étrange histoire de fiancée disparue, qui dit vrai ? qui invente ? qui manipule qui ? Mystère, enquête, gastronomie italienne, l’écrivain suisse trousse une fable malicieuse en forme de roman troublant.
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L’Homme qui vivait sous terre, Richard Wright, traduit de l’anglais par Nathalie Azoulai (Bourgois)
Réfugié dans les égoûts pour fuir une police raciste, un jeune Noir découvre le vrai visage du monde. Ce roman du grand écrivain afro-américain, refusé par son éditeur en 1942 et enfin traduit, était un chef-d’œuvre.
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L’Éclat de rire, Sylvie Schenk, traduit de l’allemand par Olivier Le Lay (Gallimard)
Une écrivaine, franco-allemande comme Sylvie Schenk, est longuement interviewée à propos d’un roman d’amour inspiré de sa propre histoire. Vertiges, second degré, jeux de miroir… Un texte étourdissant de drôlerie et d’astuce.
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Le Masque de Dimitrios, Eric Ambler, traduit de l’anglais par Gabriel Veraldi et Patricia Duez (L’Olivier)
Les éditions de l’Olivier ont entrepris de nous faire redécouvrir l’œuvre d’un des inventeurs du roman d’espionnage contemporain. Première réédition avec cette enquête-poursuite à travers l’Europe des années 1930, où l’enquêteur lui-même est romancier.
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Ceci est mon corps, Claire Huynen (Arléa)
Hélène, jadis Hervé, veut entrer au couvent… Une interrogation vertigineuse en partie masquée par des enjolivures.
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Jeunesse, Tove Ditlevsen, traduit du danois par Christine Berlioz et Laila Flink Thullesen (Globe)
Le deuxième tome de la trilogie autobiographique d’une grande écrivaine danoise. Lucidité, humour, violence et lumière.
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Le Mariage, Dorothy West, traduit de l’anglais par Arlette Stroumza (Belfond [vintage])
Dans ce roman commencé en 1940 mais publié en 1996, la romancière afro-américaine mettait la satire sociale au service d’une réflexion brillante et caustique sur la question de savoir ce qu’être « de couleur » veut dire.
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