• Colchiques, métonymie et rentrée littéraire

    photo Pierre Ahnne

     

    Effet du changement climatique ? L’automne vient de plus en plus tôt. Avant les écoliers, les marrons, les colchiques, on peut en observer les premiers signes dès ces jours-ci sur les tables des librairies. Je parle, bien sûr, des premiers livres de cette rentrée qu’on appelle encore, par métonymie et par habitude, de septembre.

     

    Que fait le blogueur sérieux pendant l’été ? Il lit, et pense à ses articles. Aussi puis-je déjà vous dire un peu de quoi vous entendrez parler, sur ce blog, au cours des semaines qui s’annoncent.

     

    Vous y rencontrerez des auteurs confirmés, dont certains sont des habitués de mes pages. Délaissant pour un temps le récit de voyage et la nouvelle, Éric Faye revient au roman, avec La Télégraphiste de Chopin (Seuil), récit musical et d’outre-tombe, dans une Prague plus mystérieuse que jamais. Après trois ans de silence, Claudie Hunzinger nous emmène une fois de plus au fond des forêts, avec Les Grands Cerfs (Grasset). Michaël Ferrier parle de son enfance et de l’Afrique dans Scrabble (Mercure de France). Gilles Rozier parle de son enfance  aussi, et d’un souvenir bien troublant (Mikado d’enfance [L’Antilope]). François Armanet évoque, lui, son adolescence et sa jeunesse, passées avec Les Minets (Stock) du Drugstore (des Champs-Élysées).

     

    Il sera aussi beaucoup question de premiers romans, même si ce ne sont pas toujours tout à fait les premiers. Ils sont tous dus à des auteures, et plutôt jeunes. Des Américaines aux univers antithétiques, Ottessa Moshfegh (Mon année de repos et de détente, traduit par Clément Baude [Fayard]) et Rae DelBianco (À sang perdu, traduit par Théophile Sersiron [Seuil]). Une Suisse, Gianna Molinari, qui a écrit, en allemand, Ici, tout est encore possible (traduit par Françoise Toraille [Delcourt]), formule qui s’applique à merveille à son récit. Des Françaises, antithétiques aussi, mais qui parlent toutes deux de deuil et d’absence (Compléments du non, Aurore Lachaux [Mercure de France], et Jardin d’été, Hélène Veyssier [Arléa]).

     

    photo Pierre Ahnne

     

    Sans compter les livres qui sont sur ma pile et que je n’ai pas encore lus, mais que je compte bien lire : celui de Juli Zeh, qui est allemande et bien connue (Nouvel An, traduit par Rose Labourie [Actes Sud]) ; le recueil de nouvelles de Viet Thanh Nguyen Les Réfugiés (traduit de l’anglais par Clément Baude, Belfond) ; le roman de Dominique Barbéris Un dimanche à Ville-d’Avray (Arléa). Et les livres que j’ai lus mais dont j’aurais pu me dispenser, comme La Vie silencieuse de la guerre de Denis Drummond (Le Cherche midi)…

     

    Des paroles d’écrivains, de temps à autre, recommenceront également à se faire entendre.

     

    Bref, bonne rentrée à tous.

     

    P. A.

     

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