• Échos et nouvelles

    micabrac.eklablog.comLe 8 novembre, au Café de la Mairie, place Saint-Sulpice (Paris, 6e), a eu lieu la première d’une série de soirées prévues et organisées par le Réseau de la nouvelle, lequel rassemble plus de vingt éditeurs francophones spécialisés dans la forme courte (voir ici).

     

    Partant du constat que celle-ci est « la moins publiée » mais « la plus pratiquée », ils ont eu l’idée de substituer à « la logique de la concurrence (…) un modèle fondé sur la collaboration ». Associer les compétences et mettre en commun les ressources, tel est donc le mot d’ordre.

     

    Quatre maisons étaient représentées pour cette première rencontre :

    • Rue Saint Ambroise, dont j’ai déjà parlé (voir ici) : à la revue, dont le numéro 52 vient de paraître, s’ajoutent plusieurs collections, en particulier Les Meilleures Nouvelles – James, Tchekhov, Mansfield… ;
    • La Reine blanche, dont j’ai déjà parlé aussi (voir ici et ici) : la maison publie des recueils, mais aussi de minces volumes présentant chacun, pour une somme modique, un récit ; les textes sont toujours accompagnés d’illustrations, et parfois traduits – de l’espagnol, du danois, du turc… ;
    • Sterenn, jeune maison prometteuse, fondée au printemps 2022 ;
    • L’Ourse brune, qui travaille également selon le principe : une nouvelle = un livre, avec pour chaque volume une illustration de couverture originale.

     

    Plusieurs extraits ont été lus au cours de la soirée. Entre autres, Danièle Pétrès, bien connue desfr.m.wikipedia.org lecteurs de ce blog, a lu elle-même de substantiels passages de L’Homme au sanglier, qu’elle vient de publier, après La Grande Maison (voir ici), justement à L’Ourse brune.  On y fait la connaissance de Sabine, laquelle trouve un beau matin sur son bureau un dossier de retraite et, gage probable de reconnaissance pour services rendus, un Pass culture. Ni une ni deux, Sabine quitte son déjà ex-lieu de travail et se rue à l’expo Gainsborough, où elle va vivre une bien curieuse aventure… Moralité : « Il ne faut jamais sous-estimer les peintres ». Le fantastique diffus cher à l’auteure de La Lecture (Denoël, 2005) est ici pris au pied de la lettre. Il en résulte un mélange savoureux d’humour et de fantaisie poétique, au service d’une réflexion discrète sur l’art et le temps.

     

    P. A.

     

    Illustrations :

    Fragonard, La Liseuse (1770), détail

    Gainsborough, Mr and Mrs Robert Andrews (1748-1749)

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