Critique littéraire, billets d'humeur, entretiens avec des auteurs...
Le 8 novembre, au Café de la Mairie, place Saint-Sulpice (Paris, 6e), a eu lieu la première d’une série de soirées prévues et organisées par le Réseau de la nouvelle, lequel rassemble plus de vingt éditeurs francophones spécialisés dans la forme courte (voir ici).
Partant du constat que celle-ci est « la moins publiée » mais « la plus pratiquée », ils ont eu l’idée de substituer à « la logique de la concurrence (…) un modèle fondé sur la collaboration ». Associer les compétences et mettre en commun les ressources, tel est donc le mot d’ordre.
Quatre maisons étaient représentées pour cette première rencontre :
Plusieurs extraits ont été lus au cours de la soirée. Entre autres, Danièle Pétrès, bien connue des lecteurs de ce blog, a lu elle-même de substantiels passages de L’Homme au sanglier, qu’elle vient de publier, après La Grande Maison (voir ici), justement à L’Ourse brune. On y fait la connaissance de Sabine, laquelle trouve un beau matin sur son bureau un dossier de retraite et, gage probable de reconnaissance pour services rendus, un Pass culture. Ni une ni deux, Sabine quitte son déjà ex-lieu de travail et se rue à l’expo Gainsborough, où elle va vivre une bien curieuse aventure… Moralité : « Il ne faut jamais sous-estimer les peintres ». Le fantastique diffus cher à l’auteure de La Lecture (Denoël, 2005) est ici pris au pied de la lettre. Il en résulte un mélange savoureux d’humour et de fantaisie poétique, au service d’une réflexion discrète sur l’art et le temps.
P. A.
Illustrations :
Fragonard, La Liseuse (1770), détail
Gainsborough, Mr and Mrs Robert Andrews (1748-1749)